La proposition de loi constitutionnelle défendue par le groupe Socialiste, Écologiste et Républicain (SER) pour inscrire l’intervention volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution a été adoptée par le Sénat. Je me félicite de cette avancée majeure pour le droit des femmes.
Chaque année, plus de 200 000 femmes ont recours à l’IVG en France. Une femme sur trois en moyenne y recourt dans sa vie. Pourtant, en France comme partout dans le monde, on observe depuis plusieurs années des velléités de revenir sur ce droit fondamental, à la faveur de la montée de l’extrême droite ou de manifestations anti‑IVG.
L’accès à l’avortement reste par ailleurs difficile : délai pour obtenir un premier rendez‑vous, fermeture de centres pratiquant les IVG, pénurie de praticiens… Rien n’est jamais acquis en matière de droits, et en particulier en matière de droits des femmes.
L’actuelle proposition de loi constitutionnelle, votée à une large majorité à l’Assemblée nationale et défendue par mon groupe au Sénat, vise à protéger et garantir ce droit fondamental en l’inscrivant dans notre Constitution.
Le sénateur LR Philippe Bas a proposé un amendement pour inscrire la liberté de recourir à l’IVG dans la Constitution. Si cette rédaction est insuffisante, la notion de « liberté » étant moins protectrice que celle du « droit », elle permet toutefois d’inscrire l’IVG dans la Constitution, une première dans l’Histoire de notre pays. Comme pour la loi Veil en 1975, la gauche démontre qu’elle est prête au compromis pour faire adopter des mesures de progrès.
Je me réjouis de cette grande avancée et souhaite que ce texte aboutisse rapidement dans la suite du débat parlementaire. À l’heure où, partout dans le monde, les forces réactionnaires progressent, où les droits des femmes sont attaqués, la France doit retrouver un rôle de pionnière et d’espérance.