Le 10 janvier 2023, le Sénat était appelé à débattre de la gestion de l’eau dans une perspective économique et écologique, en présence de Mme Bérangère COUILLARD, secrétaire d’État chargée de l’écologie. Je l’ai interpellée sur la nécessité d’un plan massif de soutien financier aux acteurs de la gestion de l’eau pour mener de front ces deux objectifs de qualité et de lutte contre le gaspillage dû à la vétusté des canalisations; ainsi que sur l’éventualité d’une communication nationale pour répondre à nos impératifs de gestion et au désir de la population de participer à l’effort collectif.
Vous pouvez visionner mon intervention :
L’ensemble de la discussion est disponible à cette adresse :
http://videos.senat.fr/video.3193386_63bd5a5806d2b.seance-publique-du-10-janvier-2023-apres-midi
Vous pouvez également lire le texte de mon intervention :
Monsieur le Président, Madame la ministre, Mes chers collègues,
N’en déplaise à Monsieur le Président de la République, la gestion de la ressource en eau est fortement prévisible et le récent rapport de la Délégation à la prospective du Sénat démontre la nécessité de « re-politiser » d’urgence cette question.
Cet hiver est tout aussi inquiétant que l’été caniculaire auquel nous avons fait face et qui n’a pas épargné le bassin de la Loire que je connais bien. Sans précipitation massive dans les prochains mois, des risques de pénuries sont à prévoir. Les collectivités territoriales et les Agences de l’eau sont en première ligne et se sont saisies du sujet en diligentant des études Hydrologie, Milieux, Usages et Climat (HMUC) afin d’évaluer précisément la ressource du petit et du grand cycle de l’eau pour chaque territoire.
Mais l’Etat ne doit pas être en retrait de cette politique publique. Tout d’abord, des solutions de nature financière peuvent être portées pour accroître les investissements en matière d’assainissement. Aux Ponts-de-Cé, nous avons la chance de bénéficier d’une usine de retraitement des eaux particulièrement performante qui, par un procédé d’ultrafiltration permet d’assurer une eau de très grande qualité aux usagers et un taux de fuite de l’ordre de 7% soit très inférieur par rapport à la moyenne nationale (entre 20 et 25%).
Mais mon territoire fait malheureusement figure d’exception. Aussi, Madame la ministre, prévoyez-vous un plan massif de soutien financier aux acteurs de la gestion de l’eau pour mener de front ces deux objectifs de qualité et de lutte contre le gaspillage dû à la vétusté des canalisations ?
Deuxième point sur lequel Monsieur Christophe BÉCHU est intervenu récemment : la sobriété. À ce jour, les préfectures de Département comme de Région disent ne pas être outillées pour informer la population. Au regard de l’ampleur de nos futurs manques, est-ce qu’une communication nationale est en route pour répondre à nos impératifs de gestion et au désir de la population de participer à l’effort collectif ?
Particuliers, monde économique, agriculteurs : chaque citoyen a un impact direct sur la masse globale et la qualité de l’eau. Réplique : Nous attendons des annonces très concrètes. Voilà maintenant plus d’un an que les Assises de l’eau ont eu lieu.
Pour ma part, je pense que les deux piliers de l’action publique locale et nationale, l’investissement d’un côté et la sobriété de l’autre, doivent être envisagés ensemble pour maîtriser la ressource et réussir l’adaptation au bénéfice de tous.
L’explosion des coûts du gaz et de l’électricité ne doit pas obérer la gestion de l’eau qui est également impactée. Un puissant soutien de l’Etat est attendu pour pouvoir anticiper l’incertain.