Ce 30 novembre 2021, le Sénat était appelé à débattre sur le thème : « Quelle action de la France pour prendre en compte l’enjeu environnemental ? » en présence de Bérangère ABBA, secrétaire d’État chargée de la biodiversité. A cette occasion, j’ai interpellé le Gouvernement sur la suppression des emplois publics au sein du ministère de la transition écologique et solidaire.
Ainsi, cette année encore, le budget 2022 prévoit une baisse de 400 emplois temps plein contrairement aux engagements du Gouvernement. Une baisse certes limitée – élections présidentielles obligent – mais une baisse qui est loin d’être neutre pour les opérateurs de l’Etat.
Je pense tout particulièrement à l’ADEME mais aussi au Cerema à qui le gouvernement ne cesse d’attribuer des missions nouvelles en direction des collectivités territoriales qui en ont bien besoin pour réaliser la transition écologique.
Alors qu’un récent rapport du CGEDD et de l’IGA démontre par A + B la nécessité d’endiguer la destruction d’emplois et de préserver les ressources, le projet de budget pour 2022 supprime une nouvelle fois une quarantaine d’emplois et subtilise encore quelques millions pourtant jugés essentiels pour le bon fonctionnement de cet opérateur de pointe. On ne peut pas d’une main inviter les collectivités à recourir à l’ingénierie de l’Etat tout en la dépeçant de ses moyens de l’autre.
C’est pourquoi, j’ai demandé à la Ministre de mettre fin à cette schizophrénie qui détruit notre expertise publique en matière de transition écologique alors que les collectivités, fers de lance de la grande transformation, manquent cruellement d’ingénierie.