Ce 20 janvier 2021, en rejetant la proposition de loi du groupe Socialiste Ecologiste et Républicain, la majorité sénatoriale et le Gouvernement ont refusé d’apporter une réponse rapide et efficace à la situation d’extrême précarité que connaissent de plus en plus de jeunes Français aujourd’hui. Ainsi, un jeune de moins de 25 ans sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté ce qui représente 1,5 millions de jeunes.
Pour faire face à cette situation dramatique, les dispositifs existants ne sont ni adaptés ni suffisants tout comme les annonces du gouvernement.
C’est pourquoi, le groupe Socialiste, Ecologiste et Républicain a souhaité répondre à l’urgence en dotant les jeunes d’un revenu minimum via l’extension du revenu de solidarité active (RSA) aux moins de 25 ans. Cette réponse présente l’avantage d’être simple et rapide à mettre en place en mobilisant les outils et les acteurs existants.
Notre proposition de loi posait la première pierre d’un dispositif universel pour conduire les jeunes à l’autonomie et à l’émancipation. Elle s’inscrivait dans un cadre plus large, avec la perspective de l’Aide individuelle à l’émancipation (AILE(s)), qui sera débattue à l’Assemblée nationale le mois prochain. Elle complétait utilement l’expérimentation du revenu de base souhaitée par les conseils départementaux de gauche.
La crise sanitaire aggrave la précarité des jeunes des moins de 25 ans et les jeunes majeurs en difficulté doivent pouvoir compter sur la solidarité nationale. C’est pourquoi, priver la très grande majorité des jeunes de l’accès à un dispositif universel de lutte contre la pauvreté est inacceptable.
Comme mes collègues du groupe Socialiste Ecologiste et Républicain du Sénat, je regrette profondément le rejet de ce texte par le Sénat qui intervient sans aucune proposition alternative. Ce rejet pur et simple sonne comme une gifle aux milliers de jeunes français qui doivent faire face à la crise sociale et économique qui les frappe particulièrement durement.