A l’issue de deux semaines de débats intenses, j’ai décidé de voter ce 4 février 2020 pour le projet de loi relatif à la bioéthique à l’issue de son examen par le Sénat en première lecture. En votant pour ce texte, malgré les restrictions très importantes apportées par la droite sénatoriale, j’ai fait le choix, comme une majorité de mes collègues sénateurs socialistes et républicains, de « sauver » la PMA (procréation médicalement assistée) pour les couples de femmes et les femmes seules ce qui constitue une des mesures phare du projet de loi.
Je veux néanmoins exprimer ma profonde insatisfaction face au texte sorti du Sénat : prise en charge de la PMA par la sécurité Sociale limitée aux cas d’infertilité, non conservation des ovocytes pour les femmes, restriction du mode de filiation…
Sur le volet « recherche » du texte, la droite sénatoriale alliée de circonstance du gouvernement, a fermé la porte à la possibilité de travaux essentiels pour la Recherche française en matière de médecine génétique prédictive et personnalisée.
Sur tous ces sujets majeurs, je regrette que le Sénat et la ministre n’aient suivi ni les conclusions de la commission spéciale, ni les recommandations du Comité consultatif national d’éthique.
La droite sénatoriale a fait preuve, une nouvelle fois, d’un conservatisme d’un autre âge face aux évolutions de notre société. Ce n’est ni à son honneur ni à celui du Sénat.
Je fais le vœu que l’Assemblée nationale rétablisse en seconde lecture des dispositions essentielles comme la prise en charge de la PMA pour toutes les femmes par la sécurité sociale.