Je suis intervenu ce 22 janvier 2020 en Commission Développement durable sur la question épineuse des perturbateurs endocriniens. On se souviendra qu’au Sénat un amendement porté par ma collègue Sophie TAILLE-POLIAN, que j’ai soutenu, avait été adopté puis rejeté à l’occasion d’une seconde délibération dont un scrutin public montre les profondes divisions que ce sujet provoque au sein de notre assemblée.
Cet amendement visait simplement à interdire la production et la commercialisation de plastique contenant des perturbateurs endocriniens avérés. Demeure seulement dans la loi, une modeste information aux consommateurs, de surcroît par voie électronique (!!!). Pour protéger les femmes enceintes, un autre article propose quant à lui un pictogramme d’avertissement.
Les premiers résultats de l’étude Esteban, dévoilés le 3 septembre 2019, montrent que la totalité des Français est imprégnée par les bisphénols, les phtalates, les retardateurs de flamme bromes et les parabènes, autant de perturbateurs de notre système hormonal provoquant infertilité, obésité et atteinte du quotient intellectuel.
La France est néanmoins plutôt en pointe sur ce sujet comparée à nos partenaires européens et notamment grâce à l’expertise de l’ANSES qui fait un travail remarquable. La nouvelle stratégie nationale sur les perturbateurs endocriniens (SNPE 2) prévoit normalement d’établir une liste d’ici 2021 de ces perturbateurs en les classant entre avérés, présumés et suspectés.
Il s’agit de maintenir cet objectif essentiel et une haute ambition pour informer les citoyens sur la présence ou non de ces perturbateurs dans nos achats quotidiens. Rappelons que la France a eu un rôle primordial dans l’interdiction du bisphénol A au niveau européen.
Nous ne pouvons accepter de voir la santé reléguée au second plan face aux enjeux économiques.
Vous pouvez consulter la vidéo de mon intervention :