La journée de mobilisation de ce 17 décembre doit inciter le Président de la République et le Premier Ministre à descendre de leur piédestal en faisant enfin preuve d’humilité et d’ouverture. Après avoir piétiné les organisations syndicales, même les plus réformistes, il est d’abord indispensable de renouer le dialogue sur des bases claires et transparentes.
Le préalable à ces discussions est le retrait de « l’âge pivot » à 64 ans qui fait passer de fait l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Cette réforme est particulièrement injuste car elle est bâtie sur un axe essentiellement budgétaire et non sur des principes de solidarité et d’équité. L’allongement de la durée de cotisation et la création d’un âge pivot à 64 ans en sont l’évidente illustration. Par ailleurs, ceci est contraire aux engagements du Président de la République pendant la campagne présidentielle.
Je ne suis pas contre un système de retraite à points en soi, mais je suis contre ce système et cette réforme, c’est pourquoi j’appelle à son retrait.
Ensuite, il faut lever le voile sur de nombreuses zones d’ombre : sur l’âge de départ à la retraite, sur la garantie de la valeur du point dans le temps, sur la reconnaissance de la pénibilité, sur la phase de transition entre le système actuel et le futur système ou sur la situation des enseignants, principales victimes du projet du gouvernement.
Dans cette perspective, je veux affirmer mon attachement à un système de retraite qui place en son cœur la solidarité par la répartition, qui prend pleinement en compte la pénibilité du travail, qui reconnaît les carrières longues et le droit à une retraite progressive, et qui assure à tous les retraités un revenu juste et décent.