Ce 29 novembre 2018, j’ai été auditionné par le Premier Ministre en qualité de membre du collège parlementaire du Conseil national de la transition écologique (CNTE) dans le cadre des concertations consécutives aux mouvements sociaux en cours. Créée en 2013 durant le précédent quinquennat, cette instance de dialogue social et environnemental a été réanimée dans la précipitation par le gouvernement confronté à la fronde populaire.
En amont de la rencontre du 30 novembre avec des représentants des « gilets jaunes », j’ai exprimé fortement deux propositions pour répondre à l’urgence sociale et écologique.
Il faut saisir l’opportunité de la loi de finances toujours en examen au Parlement pour prendre des mesures très concrètes : mise en place d’une TICPE flottante qui permet de réguler les prix à la pompe en fonction des fluctuations des cours du pétrole, retour à une trajectoire carbone supportable, augmentation substantielle du chèque énergie, création des mécanismes de compensation pour les habitants contraints d’utiliser leur voiture.
Parallèlement, il faut s’engager résolument pour la rénovation énergétique des logements. Beaucoup trop de nos concitoyens ne se chauffent plus ou très peu pour réduire leurs factures. La loi de transition énergétique de 2015 avait créé le service public de la performance énergétique de l’habitat. Celui-ci demeure malheureusement une coquille vide. J’ai plaidé hier pour que ce chantier soit ouvert d’urgence pour lutter efficacement contre la précarité énergétique.
Il est urgent de rétablir la confiance entre un gouvernement qui semble déconnecté des réalités et des citoyens en colère.
Au Sénat, je porte, dans le cadre de la discussion budgétaire en cours, des mesures qui permettraient d’apaiser les tensions actuelles. Le gouvernement aurait tout intérêt à écouter la représentation nationale qui connait les territoires et qui est au contact de la population.