En ma qualité de parlementaire, j’ai été désigné ce 27 novembre 2018 pour siéger au Conseil National de la Transition Énergétique qui vient d’être créé par le Président de la République. Le rôle de ce comité est de conseiller le gouvernement en matière de transition écologique, de contrôler et d’évaluer les mesures prises par l’Exécutif.
Il travaillera ces trois prochains mois à formuler des propositions susceptibles de répondre aux attentes exprimées dans le conflit en cours, tout en traçant une trajectoire s’inscrivant dans le long terme.
Le Président de la République a beaucoup parlé de la France, trop peu des Français. L’absence de propositions concrètes est criante même si la posture semble avoir évolué.
Sans la nommer, il envisage de réutiliser une mesure de taxation des carburants version « taxe flottante » que nous avions proposée dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances pour l’année 2019 mais retoquée alors.
La question des inégalités et de l’équité fiscale est exclue du débat. Pourtant, c’est là un élément déterminant du mouvement des « gilets jaunes ».
Nous sommes en pleine discussion du projet de loi de finances pour l’année 2019, c’est maintenant qu’il faut agir.
La suppression emblématique de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) de l’année dernière est dans toutes les têtes. Réintroduire l’ISF, comme je le propose avec mes collègues socialistes, est une urgence pour trouver des marges de manœuvre budgétaires et ainsi accompagner nos concitoyens.
Les choix politiques récents ont un impact social très concret et sont à l’origine des tensions.
Sur la trajectoire à long terme, les annonces du chef de l’Etat sont plus claires : arrêt des centrales à charbon, fermeture de la centrale nucléaire de Fesseinheim, coup de pouce aux énergies renouvelables solaire et éolien notamment.
Au sein du conseil national de la transition énergétique , qui compte des personnalités très qualifiées et indépendantes, je défendrai en toute liberté la nécessité de créer un contrat social-écologique qui permette de rendre acceptable la transition vers une économie décarbonée et d’atteindre nos objectifs climatiques.