Ma question d’actualité au Gouvernement sur l’avenir de la fonction publique

Ce 24 mai 2018, je suis intervenu en séance publique dans le cadre des questions d’actualité, afin d’interpeller le Gouvernement sur l’avenir de la fonction publique, face à l’inquiétude qui s’exprime de plus en plus durement dans les rangs des serviteurs de l’Etat, des collectivités locales et des hôpitaux Vous pouvez lire le texte de mon intervention et regarder la vidéo de ma question ainsi que la réponse de M. Benjamin GRIVEAUX, secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, porte-parole du Gouvernement.

Texte de ma question :

Monsieur le Président,  Mesdames, Messieurs les Ministres,  Mes chers collègues,

Ma question s’adresse à Monsieur le Secrétaire d’Etat auprès du Ministre de l’Action et des comptes publics. Je souhaite vous interroger sur l’inquiétude qui s’exprime de plus en plus durement dans les rangs des serviteurs de l’Etat, des collectivités locales et des hôpitaux.

Vous avez récemment reculé sur la remise en cause frontale du statut. Mais qu’en sera-t-il dans quelques semaines après la publication du rapport du Comité d’Action Publique 22 ?

Les fonctionnaires, ces sentinelles de la République, consacrent leur vie à la défense du service public et ne comptent pas leurs heures pour garantir la cohésion sociale. La fonction publique incarne des valeurs auxquelles nos concitoyens sont viscéralement attachés : la laïcité, l’égalité, la gratuité, l’indépendance, la solidarité. Ne gâchons pas cette richesse humaine.

Contrairement à vos a priori, les fonctionnaires ont fait beaucoup d’efforts et ont subi patiemment le gel du point d’indice. Résultat : les fonctionnaires ont perdu 16% de pouvoir d’achat depuis 2000 ! Malgré cela, vous bloquez toute revalorisation, pourtant prévue par la précédente majorité.

Vous ne choisissez la modernisation du service public que sous l’angle strictement budgétaire alors que l’efficacité et la qualité d’un service public s’évalue d’abord socialement.

C’est pour la simple et bonne raison qu’il est notre bien commun, notre res publica qui dépasse les totems de la performance et de la rentabilité.

Entendez-le, Monsieur le Ministre, cette idée du service public demeure une idée d’avenir et profondément moderne.

Entendez les organisations syndicales qui vous demandent à l’unisson de sortir du raisonnement comptable à sens unique. La fonction publique n’est pas un bloc monolithique et a démontré sa capacité à réformer ses pratiques.

Mais, au lieu d’augmenter le patrimoine de tous, que représente nos services publics, vous enrichissez les plus nantis.
Vous affichez l’ambition de supprimer 120.000 postes de fonctionnaires. Quelle est la plus-value de cette nouvelle réforme pour notre pays qui attend de savoir quels seront les secteurs concernés : y aura-t-il moins de personnels dans les hôpitaux, dans les EHPAD, moins d’agents de police, moins de professeurs, moins d’agents territoriaux ?

Monsieur le Ministre, avez-vous des propositions concrètes à formuler pour enrayer cette logique destructrice, repenser la modernité du service public et lui redonner un véritable avenir ?

N'hésitez pas à partager cet article
Pour marque-pages : Permaliens.

Les commentaires sont fermés