Mon intervention sur la résolution relative au développement du fret ferroviaire

Le 13 décembre 2017, je suis intervenu dans l’hémicycle dans le cadre du débat sur une proposition de résolution relative au développement du fret ferroviaire déposée par la sénatrice Eliane Assassi, membre du groupe communiste, républicain,  citoyen et écologiste. 

Cette proposition de résolution avait pour objet de rééquilibrer la politique de transport au profit du ferroviaire,  dont ses auteurs estiment qu’il est le parent pauvre des politiques publiques mises en œuvre ces trente dernières années.  Ils invitaient donc l’État, par cette proposition de résolution, à reprendre la dette de SNCF Réseau, à instaurer rapidement une nouvelle taxe poids lourds et à reprendre une politique ferroviaire de marchandise ambitieuse.

A l’issue des débats en séance publique, ce texte a été rejeté  avec 95 voix pour et 246 voix contre.

Je me suis exprimé au nom du groupe socialiste pour expliquer notre vote favorable à cette proposition.

Pour mémoire, en 1952, le ferroviaire captait 60% du transport de marchandises. Au début des années 2000, la part modale du ferroviaire en France se situait encore au-dessus de la moyenne européenne. Mais en quinze ans, nous avons perdu un tiers du trafic et faisons maintenant figure de mauvais élève dans le domaine du fret ferroviaire.

La concurrence accrue du mode routier, avantagé par les infrastructures de la logistique, explique en grande partie cette évolution sans compter la concurrence déloyale des poids lourds étrangers.

Comment ne pas, en miroir, mettre ces défaillances face à nos engagements environnementaux pris lors de la COP21 ?

Nous le savons, le transport, et au premier chef le transport routier, est le plus gros contributeur des émissions de gaz à effet de serre. Selon les derniers chiffres fournis par le Commissariat général au développement durable, il est responsable de 29,6% soit un tiers de nos émissions de gaz à effet de serre !

Le fret ferroviaire représente donc une solution à portée de main pour contrer la pollution atmosphérique provoquée par le trafic routier.

Le rapport d’information des députés Gilles Savary et Bertrand Pancher avait, dès octobre 2016, tracé les pistes d’améliorations pour faciliter le transfert modal de la route vers le rail.  Les auteurs de ce rapport invitaient l’Exécutif à « ne pas baisser les bras et à cibler une politique publique de relance du fret ferroviaire sur les points où elle est défaillante ».

De la même façon, cette proposition de résolution de bon sens reprend les principales recommandations de ce rapport. C’est pourquoi, dans le contexte écologique que nous connaissons, le Groupe socialiste a voté pour cette résolution afin d’interpeller le Gouvernement sur une dimension essentielle de la lutte contre le changement climatique.

 

Vous pouvez regarder mon intervention en vidéo :

 

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